Les symptômes de cette affection sont facilement identifiables. Dans ses débuts, la maladie se manifeste par une gêne ou une raideur articulaire, en particulier au réveil ou après une période d’inactivité. La base du doigt devient sensible et il se forme parfois des un épaississement (nodule) sur le tendon. Apparaît ensuite une résistance lors des mouvements de flexion et d’extension. Le déblocage est souvent accompagné d’un « pop » ou déclic douloureux. Avec le temps, les limitations s’aggravent et il faut avoir recours à l’autre main pour déplier le doigt. Le pouce, le majeur et l’annulaire sont les doigts les plus fréquemment atteints, et plusieurs doigts peuvent être touchés à la fois. Dans certains cas, la maladie peut affecter les deux mains, on parle alors d’atteinte bilatérale.
Le doigt gâchette (doigt à ressaut) est provoqué par l’inflammation des tendons fléchisseurs. Cette réaction se produit lorsqu’il y a épaississement de la gaine dans laquelle glissent ces tendons. L’origine de l’inflammation peut être mécanique et résulter d’un travail manuel forcé ou répétitif. On retrouve ainsi de nombreux cas chez les travailleurs manufacturiers, les utilisateurs de clavier, les fermiers ou les musiciens. Certaines conditions médicales comme le diabète, l’hypothyroïdie, la goutte, l’arthrite rhumatoïde, le syndrome du tunnel carpien ou la tendinite de De Quervain sont aussi communément associées au diagnostic. Les femmes sont plus souvent atteintes que les hommes et la maladie se déclare typiquement chez des sujets âgés de 40 et 60 ans.
Il importe de ne pas retarder la prise en charge médicale. À défaut d’être traité, le doigt à ressaut peut engendrer un enraidissement permanent. Il existe heureusement plusieurs options de traitement efficaces, dont la décompression par endoscopie, une technique chirurgicale minimalement invasive qui procure un prompt soulagement des symptômes et un retour rapide à la vie normale.
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